Trois villages du Golfe - Montauro

Portails et armoiries, signes d'un rang ancien

Sur les hauteurs du village, au-delà de la rangée d'oliviers, se dressent d'imposantes ruines, vestiges du tremblement de terre catastrophique de 1789, de la " grange de Sant'Anna", une structure monastique fortifiée destinée avant tout à protéger les cultures des nombreuses incertitudes de l'âge des ténèbres. C'est à cette présence que le village doit son rang considérable dans les hiérarchies du territoire. En témoigne également le nombre inhabituel de palais, plus d'une vingtaine, qui, avec leurs portails remarquables, se distinguent des maisons basses en pierre dans le réseau dense de rues pavées du vieux centre.

L'église mère sur le site d'un château du haut Moyen Âge

Le monument qui résume toute l'histoire du village est l'église mère dédiée au saint patron, le martyr saint Pantaléon. L'édifice sacré a probablement été construit sur les vestiges d'une ancienne fortification, dont plusieurs éléments extérieurs sont facilement reconnaissables, le plus remarquable d'entre eux constituant la base du clocher. L'imposante façade s'ouvre sur un portail aux grandes pierres de taille en granit, par lequel on pénètre dans une salle de caractère essentiellement baroque. À l'intérieur, l'attention se porte sur lemaître-autel en marbre polychrome, surmonté d'un tabernacle majestueux , à la manière du célèbre architecte napolitain Cosimo Fanzago (1591-1678).

Souvenirs et saveurs de la terre et de la mer

Malgré son éloignement de la mer, Montauro a joui dans le passé d'une certaine renommée en tant que ville de "marinari e pisciari" (pêcheurs et pêcheurs ) . C'est ainsi que de nombreux villageois parcouraient chaque matin les sept kilomètres de routes de campagne poussiéreuses qui les séparent du port de plaisance, et vice-versa le soir. Une tradition, celle de la pêche, qui s'est éteinte dans la seconde moitié du XXe siècle, mais qui reste vivante dans les mémoires et dans les coutumes culinaires.