SHARRYLAND
Musée de la copropriété Tor Marancia
La commune des peintures murales : quand l'art transforme les vies.
Où se trouve
Qu'est-ce que c'est et où est-ce que c'est ?
"Cette pièce n'a pas de murs", chantait Gino Paoli. Remplacez pièce par musée et vous obtiendrez l'effet étonnant du Tor Marancia Condominium Museum, un ensemble de HLM de l'ancienne banlieue sud de la capitale transformé par le street art en un quartier d'art contemporain où l'on peut se promener le nez en l'air pour admirer les peintures murales, toutes différentes, que 22 artistes du monde entier ont réalisées sur des murs de plus de 14 mètres de haut. Parmi eux, Diamond, Jerico, Moneyless et Pantonio. Dans ce lieu particulier, situé à moins d'une demi-heure du centre-ville, vous trouverez un mélange sans précédent de véracité romaine et d'art international.
Pourquoi c'est spécial
En entrant dans l'immeuble, au milieu du linge suspendu et des petits jardins, vous découvrirez sans itinéraire précis la beauté des peintures murales et l'atmosphère particulière d'accueil que vous ressentirez. C'est comme si vous vous immergiez dans un pan oublié de l'histoire romaine. En observant, voire en échangeant quelques mots avec les habitants qui, de méfiants qu'ils étaient au départ, sont devenus les plus fervents défenseurs du projet, on goûte au pouvoir transformateur de l'art. Vous êtes en effet dans un musée unique au monde, à tel point qu'il a été étudié par plus de 40 universités et centres de recherche et qu'il a même reçu la visite de nombreux dignitaires internationaux, dont le Premier ministre du Canada, Justin Trudeau.
À ne pas manquer
Les premières peintures murales sont visibles depuis la rue. En particulier, celle de l'artiste hongkongais Caratoes, la seule qui ne soit pas monumentale, dit "Welcome to Shangai", comme on appelait Tor Marancia dans les années 1930, lorsque les maisons pauvres étaient inondées par la marrana voisine. De nombreuses peintures murales rendent hommage à l'histoire du quartier et de ses habitants. Guido Van Helten a transposé sur le mur une photo d'archive d'une jeune fille renvoyée du Borgo, près de San Pietro, pour finir dans la banlieue. Parmi les plus populaires, on trouve "Notre-Dame de Shanghai", l'œuvre de M. Klevra qui protège l'immeuble.
Un peu d'histoire
Le musée est né en 2015 grâce au projet d'art public "Big City Life" sur la proposition de l'association 999Contemporary de Stefano Antonelli et à l'implication du conseil municipal et d'autres institutions. L'objectif de réaménagement n'était pas facile à atteindre : Tor Marancia souffre encore de son origine de banlieue pauvre. Mais l'intention véritablement participative a fait toute la différence. Les artistes et les habitants ont appris à se connaître, ont échangé des histoires et des faveurs, des morceaux de vie commune, dont certains sont restés à jamais gravés sur les murs des maisons. À tel point qu'aujourd'hui, les habitants n'imaginent pas ces maisons autrement et organisent fièrement des visites guidées.
Curiosités
L'une des plus belles histoires est liée à la peinture murale "Veni Vidi Vinci" de Lek & Sowat. Ce qui semble être une coquille dans la célèbre phrase de Jules César est en fait une exhortation dédiée à Andrea, un garçon en fauteuil roulant qui vit dans ce bâtiment malheureusement dépourvu d'ascenseur. Gagnez Andrea ! et Andrea a gagné car grâce à l'élan du projet et à une campagne de collecte de fonds ascendante, il a finalement été possible d'installer l'ascenseur.
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