SHARRYLAND
Lieu de mémoire | Majano
La "Place of Remembrance" a été construite, en mémoire perpétuelle des victimes du tremblement de terre de 1976, sur le site de l'immeuble d'habitation "Astra", qui s'est effondré à la suite du tremblement de terre.
Où se trouve
1976. La terre tremble, les bâtiments s'effondrent. Même ceux qui n'étaient pas encore nés dans ces années-là connaissent le tremblement de terre du Frioul, un événement trop catastrophique pour être oublié. L'un des éléments les plus surprenants est peut-être la ténacité avec laquelle la population a reconstruit ses villes, souvent à l'identique. Souvent, mais pas toujours : toujours au nom de cet entêtement, certains bâtiments qui ne pouvaient pas être restaurés ont été démantelés et, à leur place, des structures faites de vides et de pleins, de présent et de passé, ont été rendues indélébiles dans la mémoire de ce qui avait été. Cela se voit très bien à Majano, où, en se promenant dans les rues du centre, on rencontre des structures que, l'esprit vide, il serait difficile d'expliquer, mais qu'il suffit de réfléchir un instant pour comprendre tout de suite.
Lieu de mémoire
C'est le cas de ce que l'on appelle le "lieu de mémoire" : construit en souvenir perpétuel des victimes du tremblement de terre de 1976, à l'endroit où se trouvait l'immeuble "Astra", qui s'est effondré à la suite de l'événement sismique. Avec cette intervention, l'intention était de recréer la mémoire du village, les vides urbains, les places et les cours, en récupérant les formes de l'architecture du lieu : le mur, le rapport entre la rue et la cour, les matériaux, la continuité du front bâti le long de la rue, les ouvertures.
Le long de la Via Roma se dresse un mur enduit, fragment et mémoire des constructions préexistantes et lien avec les autres bâtiments donnant sur la rue. Sur les côtés, deux murs revêtus de pierre suivent la pente en escalier, tandis qu'au-dessus, deux rangées de tilleuls font écran à la vue sur les côtés, définissant la zone avec une toile de fond naturelle. La zone inférieure, bordée sur trois côtés par des murs et le vert des tilleuls, s'ouvre vers la partie surélevée par un mur d'eau tombant en cascade le long de l'escalier qui mène doucement vers la Via Galilei. De l'extérieur, les portes laissent entrevoir l'ensemble de l'intervention, tout comme dans les villages les portes laissaient entrevoir l'intérieur des cours. L'eau est censée représenter la vie. En tant que force vitale, l'élément liquide jaillit de la source située dans la partie surélevée du terrain, prend de la vitesse dans les rampes flanquées de verdure, puis s'écoule dans la place pavée située derrière, la cinquième rue, et enfin disparaît à nouveau dans une longue fente qui traverse le chemin en diagonale.
Le long de la fissure du trottoir, une phrase de "I turcs tal Friûl" de Pier Paolo Pasolini est gravée dans la pierre en souvenir du 6 mai 1976, choisi par les proches d'une des victimes de l'effondrement de l'immeuble : "Strenzinsi ta l'ombrena da li nustris ciasis, cristians, cà, sensa domandasi mai nuja, nuja ch'i sin, pognès tal grin dal Signòur. Amen". (Recroquevillés à l'ombre de nos maisons, chrétiens, ici, sans jamais nous interroger, pour rien nous sommes, couchés sur les genoux du Seigneur. Amen).
Place d'Italie
La place d'Italie est un autre symbole de renaissance. En 1990, l'administration municipale a mis en place une initiative qui a créé un espace plein de souvenirs et de signification historique : le projet de réaménagement et de redéveloppement visait à récupérer la dignité, le décorum et l'aspect perdus. Les géométries actuelles de la Piazza Italia articulent les espaces au sol de manière à s'intégrer à la conception originale du jardin des anciennes écoles qui s'y trouvaient. Le résultat est un espace qui a retrouvé sa force, redevenant un théâtre de la vie de la ville.
Église des Saints Pierre et Paul Apôtres
Il arrive alors que l'ancien et le nouveau s'entremêlent, s'intègrent l'un à l'autre. C'est le cas du "biel tor", l'ancien clo cher de l'église des Saints Pierre et Paul Apôtres, ou du moins de ce qu'il en reste. Cette église a subi de nombreuses démolitions et reconstructions au cours des siècles, il n'est donc pas étonnant que 1976 n'ait pas réussi à la plier à ses caprices. Ce qui est certain, c'est que le style de la nouvelle église est très particulier, un point d'appui de la modernité parmi les bâtiments traditionnels de Majano. Mais le plus bel élément est précisément le clocher : le "biel tor" sert encore de base à la structure moderne, effaçant toutes les frontières entre le présent et le passé.
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