SHARRYLAND
Le cadran solaire de la basilique de San Petronio à Bologne
Une œuvre de génie, capable d'exploiter le soleil sur terre
Où se trouve
Qu'est-ce que c'est et où est-ce ?
Il risque presque de passer inaperçu, immergé dans un décor débordant de merveilles comme la basilique de San Petronio à Bologne. Pourtant, le cadran solaire qui y est conservé est tout à fait extraordinaire : très grand, incroyablement précis et plein de détails curieux qui en font l'un des meilleurs au monde.
Pourquoi est-il spécial ?
Il se présente sous la forme d'une ligne métallique de 67,72 mètres de long qui court sur le sol de la basilique. De part et d'autre de cette ligne, plusieurs plaques de marbre portent deux séries de chiffres, correspondant à deux systèmes différents de mesure du temps, le zodiaque et les solstices et équinoxes. En pratique, il s'agit d'une horloge-calendrier extrêmement détaillée et spectaculaire.
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Malgré tout, la structure du sol serait une fin en soi s'il n'y avait pas la lumière. Celle-ci pénètre dans la basilique par le trou gnomique du plafond, constitué de deux cônes concentriques dont l'extrémité est reliée par une perforation de 27,1 mm de diamètre. Cette composition particulière de l'orifice fait rejaillir sur le sol de San Petronio un spectacle encore plus incroyable de la précision et de la taille de ce cadran solaire. En effet, le point lumineux qui marque le passage du temps n'est pas un simple rayon de lumière, mais l'image du soleil lui-même, bien qu'inversée, capturée par le trou qui agit comme l'obturateur d'une camera obscura.
Un peu d'histoire
Notre cadran solaire date de 1655 (en réalité, un autre avait déjà été tracé près de 100 ans auparavant) et est l'œuvre de Giovanni Domenico Cassini, qui, à 25 ans seulement, fut appelé à occuper la chaire d'astronomie de l'université de Bologne et, en 1666, fut appelé en France par le Roi Soleil lui-même, où le savant mourut, après avoir également occupé la chaire d'astronomie et de mathématiques à la Sorbonne. Ses travaux à Bologne ont suscité l'admiration de nombreuses personnes au fil des siècles. Parmi eux, Charles Dickens, qui disait que si la Basilique manquait d'attraits, la Meridiana en avait à 100 %.
Curiosités
Le cadran solaire de San Petronio fait parler de mathématiques et d'astronomie, mais il laisse aussi place à la légende. Lorsque le soleil frappe les colonnes, il prend la forme d'un cœur en raison de leurs rainures. La tradition veut que la vieille fille qui le voit prenne un mari dans l'année qui suit et revienne voir le cœur avec son époux. Il est intéressant d'observer les visiteurs de la Méridienne, accompagnés par le guide qui fournit toutes les explications, et lorsqu'ils ont compris le mécanisme, ils ne partent plus, ils reviennent le voir encore et encore.
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