SHARRYLAND
Le festival du film de Brescello et la Ruseda
Un festival qui allie cinéma, goût et légende
Où se trouve
Le petit village qui a marqué l'histoire du cinéma
Le village émilien de Brescello se dresse sur les rives du Pô, enveloppé dans l'atmosphère brumeuse de la Bassa reggiana. Bien que Brescello ne figure pas dans les célèbres livres de Giovannino Guareschi, rien ne peut enlever à ce beau village sa renommée bien méritée pour avoir été la ville des histoires de Don Camillo et Peppone.
En effet, entre 1951 et 1955, Julien Duvivier, Carmine Gallone et Luigi Comencini ont tourné dans les rues du village les cinq films de la célèbre saga. C'est de cet héritage que naît le "Brescello Film Festival", l'événement qui consacre chaque année le lien profond et la gratitude que cette petite ville éprouve à l'égard de ses deux icônes.
Le Festival du film de Brescello oscille depuis des années entre les hommages à ses icônes, la redécouverte de l'histoire du cinéma et les projections de films inédits et de nouveaux paris. Trois jours de projections, alternant avec des débats animés par d'illustres personnalités du monde du spectacle et du cinéma, des avant-premières et des ateliers avec des films anciens liés à Don Camillo et Peppone. La conception et le projet sont de Max Berni, l'administration et la promotion de Jessica Guarino, Humnah Kalid et l'association Non Solo don Camillo.
La tortellata et la légende de la ruseda
L'ouverture du festival du film coïncide avec la fête de saint Jean-Baptiste, et l'avant-festival est célébré précisément par la "Tortellata di San Giovanni", un moment de partage incontournable pour toute la communauté bresciane. La célébration du saint est liée à la légende de la "Rusèda ed San Svàn", la rosée de saint Jean, dans le dialecte local.
La légende raconte que la nuit précédant la Saint-Jean, personne ne rentrait chez soi : on restait éveillé pour "ciapèr la rusèda", c'est-à-dire pour attraper la rosée, capable de guérir les maux et de faire naître de nouvelles amours ! Son influence semble avoir été déterminante pour la conservation des herbes médicinales, mais surtout pour l'excellent succès du Nocino, la liqueur locale typique à base de noix qu'il fallait cueillir au moment où elles étaient baignées dans la rusèda de la Saint-Jean !
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