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Le baptistère de Parme
Le chef-d'œuvre de Benedetto Antelami, à cheval sur les périodes romane et gothique
Où se trouve
Qu'est-ce que c'est et où se trouve le Baptistère de San Giovanni à Parme ?
À côté de la cathédrale de Parme se dresse un haut bâtiment octogonal en marbre rose : c'est le magnifique baptistère de San Giovanni. Il est composé de trois portails et de cinq arcs, reliés par une bande d'animaux du bestiaire médiéval qui, telle une broderie, ceinture presque le monument. Au-dessus se trouvent quatre étages de loggias ouvertes et une loggia aveugle en guise de couronnement. Le premier portail présente dans sa lunette la Vierge assise sur un trône avec l'enfant, le deuxième a pour thème le Jour du Jugement, et le troisième est consacré au passage du temps. L'auteur de cette merveille est Benedetto Antelami, grand architecte et sculpteur.
Pourquoi il est spécial : description de l'intérieur du baptistère de Parme
L'intérieur, divisé en segments par de fines colonnes qui se prolongent dans les nervures et accentuent la poussée verticale, est une explosion de couleurs : au sommet de la coupole se détachent le ciel rouge de l'amour et le ciel bleu de l'empyrée, qui se reflètent dans les fonts baptismaux situés en dessous, un seul bloc de marbre rose quadrilobé. Suivent les apôtres et les prophètes, puis le Christ avec la Vierge et saint Jean. Les deux derniers groupes contiennent les histoires de saint Jean et d'Abraham. Deux ordres de loggias se succèdent.
À ne pas manquer : le cycle des mois d'Antelami
Dans le second, les mois alternent avec les saisons, l'œuvre la plus extraordinaire d'Antelami, un hymne aux activités quotidiennes de l'homme et un signe des temps nouveaux, de l'humanisme en devenir, où le travail n'est plus une malédiction divine mais une source de dignité. Ce sont en effet des personnages majestueux, bien habillés, d'une grande sérénité et sans signe de fatigue. Curieux, ils vieillissent au cours de l'année, de janvier, jeune homme avec l'olifant, le cor de chasse, à juillet, jeune homme piétinant les épis avec ses chevaux attelés, à novembre, homme mûr récoltant les navets, à décembre, désormais vieillard, coupant du bois.
Curiosité : le rôle de Buffalmacco
Lapartie inférieure, très animée, est l'œuvre des mêmes artisans émiliens qui ont décoré la coupole. Elle est constituée d'arcs peints à fresque, parmi lesquels ceux de saint Georges tuant le dragon et de sainte Catherine sont intéressants car ils sont attribués à Buffalmacco, le peintre florentin plein d'esprit protagoniste de certains romans de Boccace ; les arcs sont ensuite couronnés par des lunettes où coexistent peinture et sculpture, à ne pas manquer celle du portail occidental où le roi David joue du clavecin, entouré de musiciens et de danseurs, on a l'impression d'assister à une véritable fête animée.
Un peu d'histoire
Le baptistère a été commandé à Benedetto Antelami, qui en a commencé la décoration en 1196. La construction fut interrompue en raison du manque de marbre, dont l'envoi cessa en raison de désaccords entre Parme et le seigneur de Vérone, Ezzelino da Romano, et reprit en 1249, avec la construction de la coupole, conformément au projet d'Antelami, qui fut achevée en 1270.
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