SHARRYLAND
Trois hommes dans un bateau - 5 DI 6
Descente le long du Pô - Jour 5
Quand le fleuve se déguise en destination tropicale
Où se trouve
De bonne heure, nous disons adieu à Crespino et gagnons le centre du fleuve, devenu majestueux. Une cheminée branlante annonce le spectacle des fours dans la plaine inondable de Villanova Marchesana. Un terme à l'étymologie incertaine, golena, désigne la zone située entre la digue et le fleuve, où l'eau peut s'étendre pour atténuer les inondations. Les plaines inondables sont le plus souvent plantées de peupliers, mais certaines sont occupées par des carrières, en l'occurrence d'argile, pour fabriquer des briques sur place. Cathédrales de l'industrie au début du XXe siècle, ces fours sont aujourd'hui réduits à l'état de squelettes s'élevant comme des temples aztèques au-dessus de la jungle centraméricaine, grâce aux hérons qui apportent une touche tropicale à la scène.
Nous sommes maintenant au seuil du grand delta : le bras principal continue vers l'est, mais nous nous écartons dans le "Po di Goro", qui nous attire par la beauté de son environnement. Les rives sont maintenant proches les unes des autres, elles serpentent le long des méandres et, à chaque tournant, on assiste à un vol général d'oiseaux. Nous débarquons à Ariano et continuons à pied vers Massenzàtica, intrigués par les dunes dites fossiles, témoins du littoral à l'époque romaine. Bien sûr, parce que l'accumulation de matériaux alluvionnaires fait que le delta s'étend chaque année de 70 mètres dans la mer, avec pour résultat qu'au fil des siècles, il a déplacé sa limite de plusieurs kilomètres. Il se trouve donc qu'il n'y a plus aucune trace de l'Adriatique et que nous nous promenons parmi d'anciennes dunes consolidées par la végétation : un endroit ensoleillé et silencieux, si ce n'est le bourdonnement des libellules et le cri des guêpiers qui les chassent. De beaux oiseaux, migrateurs transsahariens, confirment par leurs couleurs l'impression d'un atterrissage sous les tropiques.
Nous reprenons la route et sommes éblouis par un coup de tonnerre jaune entre les saules : nous avons manqué un oriole, un oiseau chanteur resplendissant. Et puis des dizaines de cormorans qui jacassent dans le crépuscule sur le grand peuplier qu'ils ont choisi comme perchoir. Dernier frisson de la journée, nous ouvrons le ponton de Gorino et débarquons pour notre dernière nuitée. La mer n'est plus qu'à quelques encablures.
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INTRODUZIONE
Trois hommes dans un bateau
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Descente le long du Pô - Jour 1
2 di 6
Descente le long du Pô - Jour 2
3 di 6
Descente le long du Pô - Jour 3
4 di 6
Descente le long du Pô - Jour 4
5 di 6
Descente le long du Pô - Jour 5
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Descente le long du Pô - Jour 6
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