De Crespadoro à Madonna della Corona

En route

Avec des haricots dans les chaussures

L'origine de cette coutume n'est pas claire pour nous, mais nos anciens disent que "i nasea a domandar la grassia oncor prima de lori", strictement "a pié", compte tenu de l'époque, et avec dévotion. On dit que certains faisaient tout le chemin avec "i fasui 'ntele scarpe" pour "permenire" un péché.

La tradition avait quelque peu décliné dans les années du boom économique, probablement en raison des plus grandes possibilités économiques qui permettaient des destinations plus "à la mode" et moins exigeantes. C'est l'arrivée à Crespadoro de Don Giuseppe Zanettin, qui resta dans la haute vallée de 1980 à 1987, ainsi que le désir de certains jeunes de l'époque de redécouvrir les traditions locales, qui remirent ce pèlerinage au goût du jour.

Vers la destination

En route

L'époque était celle des vacances, et le parcours prévoyait un départ de la place avec une bénédiction, puis un départ vers la chaîne de nos montagnes, en passant par Bertagnoli, Scalorbi, Pertica, la vallée des Ronchi, Ala, la vallée de l'Adige, Brentino, pour arriver au Sanctuaire "a ora de messa".

Depuis les années 1980, de nombreuses personnes ont redécouvert cette ancienne coutume, avec des itinéraires différents. Il y a ceux qui montent à Fraccaroli, en passant par la malga Sinél, puis descendent par le Val del Gato jusqu'à Ala, et ceux qui abordent la Lessinia orientale avec ses 365 "malghe" (cabanes de berger ) jusqu'à Fosse, puis s'attaquent à la descente abrupte à travers la forêt de Peri, traversent l'Adige et atteignent Brentino. C'est là que commence le "Sentiero della Speranza" (sentier de l'espoir) , avec ses marches interminables et ses vues imprenables. La destination se profile enfin, accrochée à la paroi rocheuse : le sanctuaire de la Madonna della Corona.

Le sanctuaire de la Madonna della Corona

La destination

Un petit rafraîchissement et c'est parti pour l'église accrochée à la paroi rocheuse : certains se confessent et gravissent l'escalier sacré à genoux, en élevant une prière à chaque marche ; d'autres assistent simplement à la messe dans l'église bondée de pèlerins, dont beaucoup sont descendus du village de Spiazzi, qui surplombe le lieu saint. À la fin, il était et il est toujours indispensable de passer par la petite boutique de souvenirs pour acheter un souvenir du lieu, preuve tangible de l'effort accompli pour y parvenir. Certains l'ont fait plusieurs fois et reviennent à chaque fois avec de nouvelles anecdotes et de nouveaux chemins parcourus. Mais ce qui les unit tous, c'est la satisfaction intime d'avoir réussi un "exploit personnel", petit mais significatif.