SHARRYLAND
Château de Padernello
La vanité, reflétée dans les eaux des douves
Où se trouve
Qu'est-ce que c'est et où est-ce ?
Ses puissantes murailles semblent surgir des eaux des douves qui l'entourent, et le pont-levis, qui fonctionne encore, reste fermé pour former une forteresse inexpugnable. On est presque surpris lorsque, en entrant, on découvre des pièces élégantes et raffinées, meublées avec le goût majestueux typique des familles qui y ont vécu depuis le XVIIIe siècle. En effet, comme beaucoup d'autres forteresses, le château de Padernello a été témoin de l'évolution des temps et des goûts, se transformant pour s'adapter.
Pourquoi il est spécial
On peut dire que ce château a évolué pour s'adapter à son temps. Au cours des siècles, il est arrivé à plusieurs reprises que des bâtiments considérés comme vieux et démodés soient démolis. Celui-ci, en revanche, a su non seulement résister, mais aussi s'adapter aux nouveautés, en les accueillant à l'intérieur et en se les appropriant. Il en résulte un ensemble particulier, constitué d'une carapace défensive de la fin du XIVe siècle qui renferme un cœur raffiné, majestueux, doux et enveloppant.
À ne pas manquer
Comme tout château qui se respecte, celui-ci conserve hélas de nombreuses pièces qui ne sont pas accessibles. Heureusement pour nous, la fondation organise périodiquement des visites spéciales qui nous permettront de visiter le château plongé dans l'obscurité de la nuit ou de nous aventurer dans l'imposant donjon. Il ne nous reste plus qu'à nous lancer dans l'aventure !
Un peu d'histoire
Le château est né au XIVe siècle et a donné l'impulsion à la formation de l'agglomération qui est aujourd'hui Borgo San Giacomo. Les comtes de Martinengo décidèrent d'en faire une résidence noble, en aménageant l'intérieur avec tout le confort et les commodités qu'exigeait leur rang. En 1861, elle passa à la famille Salvadego Molin Ugoni. Il fut abandonné en 1965 et laissé à l'abandon et à la dégradation. Des travaux de restauration ont été entrepris dans les années 1980, mais ils n'ont pas suffi : en 2002, une partie des murs extérieurs s'est effondrée. C'est précisément ce fait qui a déclenché un projet de restauration qui, grâce à une opération publique-privée, a restitué les espaces que nous pouvons admirer aujourd'hui.
La curiosité
Biancamaria Martinego avait un caractère doux et une sensibilité marquée. Elle ne supportait pas la vie en ville au contact des activités guerrières de son père, comte et condottiere. L'installation dans la résidence de campagne fut une libération. Un soir, assise sur les créneaux des murailles, elle aperçoit de petites lumières et plonge dans les airs, persuadée de pouvoir voler avec elles. C'était le 20 juillet 1480. Elle avait 13 ans. Depuis, elle revient tous les dix ans dans l'escalier d'honneur, la nuit du 20 juillet, vêtue de blanc et un livre d'or à la main. Celui-ci contient un secret qui, après tant d'années, ne lui permet toujours pas de reposer en paix.
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