SHARRYLAND
Ancienne bibliothèque du séminaire épiscopal de Padoue
À la recherche des livres interdits du Cardinal
Où se trouve
Qu'est-ce que c'est et où est-ce ?
Il existe un lieu caché dans le Grand Séminaire de Padoue. De l'extérieur, il ressemble à un bâtiment normal, mais en entrant, un cloître nous isole dans un monde à part, enveloppé de son propre silence. C'est le grand escalier ancien qui nous conduit aux étages supérieurs et c'est là, dans le ventre de l'édifice, que se trouve la bibliothèque. D'anciennes étagères, des passages secrets, des livres datant de centaines d'années et non, tous ne sont pas consacrés aux sujets que l'on pourrait attendre d'un séminaire épiscopalien.
Pourquoi cette bibliothèque est-elle spéciale ?
Entre le XVIIIe et le XIXe siècle, le Seminario Maggiore a été l'une des forges scientifiques de Padoue. Un lieu qui pourrait servir de monument à la difficile coexistence de la science et de la foi, et à l'intense relation qui, qu'on le veuille ou non, existe entre les deux. Malgré sa proximité avec la basilique Saint-Antoine, la bibliothèque du séminaire a recueilli, conservé, étudié et même reproduit dans sa typographie des livres indigestes pour l'Église, comme l'Encyclopédie et le Coran. Des livres interdits, comme le Dialogo sopra i due massimi sistemi, avec des notes manuscrites de Galileo Galilei, qui avait déjà été mis à l'index en 1633.
Incontournable
Lorsque la science est devenue partie intégrante de cette bibliothèque, les livres ont acquis de nouveaux compagnons. Ainsi, dans les différentes salles, on trouve également une collection archéologique, des documents de Giovanni Antonio Rizzi Zannoni, l'un des plus grands cartographes italiens de l'époque moderne, un globe céleste et un globe terrestre du XVIIIe siècle, et bien d'autres choses encore ! Un autre exemple ? Une lettre autographe de Francesco Pétrarque datant de 1370. Salle après salle, il y a toujours un trésor à découvrir.
Un peu d'histoire
Le séminaire a été créé après la conclusion du Concile de Trente (1563) et a été transféré en 1670 par le cardinal Gregorio Barbarigo à son emplacement actuel, où il est encore aujourd'hui le lieu de formation des futurs prêtres du diocèse de Padoue. C'est lui qui a voulu la bibliothèque que nous admirons aujourd'hui, l'a dotée d'une imprimerie interne et l'a orientée vers ce qui était ses grandes passions au-delà de la théologie : les sciences et les mathématiques. L'un des derniers dons qu'il fit à la collection dans ce sens fut le Dialogo sopra i due massimi sistemi, que le cardinal légua au séminaire.
La curiosité
Même si vos yeux sont impatients d'explorer tous les recoins de la section antique, il faut tôt ou tard sortir et retourner dans le monde. Mais pas trop vite. Pour ce faire, on passe par la Bibliothèque moderne de la Faculté de théologie, qui mêle une ambiance plus contemporaine à des livres moins anciens mais néanmoins bien vivants.
Entrez dans la carte des merveilles inconnues de l'Italie et trouvez des trésors là où vous vous y attendez le moins... Inspirez, recommandez, partagez...
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