5 bonnes raisons de tomber amoureux de Civita Castellana

Le pont sur la gorge

Parmi les rues du village

La cathédrale de Santa Maria Maggiore, cœur religieux de la ville, nous apparaît de loin, comme à Goethe et aux voyageurs du Grand Tour, posée sur une paroi abrupte de tuf. C'est un chef-d'œuvre du XIIIe siècle, avec une façade embellie par un portique blanc spectaculaire et de magnifiques sols en marbre à l'intérieur. Saviez-vous que Mozart a joué de l'orgue dans cette église ? C'était un dimanche de juillet 1770, mais, comme l'a écrit son père, il faisait si froid la nuit qu'il a dû porter un manteau de fourrure ! De la cathédrale, nous nous dirigeons à travers les rues étroites et pittoresques vers la Piazza Matteotti qui, comme dans tous les villages d'Italie, est le centre de la vie sociale du village. Nous prenons un café devant la fontaine du Dragon, datant du XVIe siècle, et l'élégant hôtel de ville.

La vie à Civita

Toute la communauté de Civita participe avec passion à la fête de ses saints patrons, les saints Marciano et Giovanni, célébrée le 16 septembre dès l'aube. Les reliques des saints sont conservées dans la cathédrale et sont portées en procession solennelle le soir du 16 septembre. Le plat traditionnel typique - à ne pas manquer ! - sont les "frittelloni", un classique du carnaval : ils ressemblent un peu à des crêpes, mais sont très fins, assaisonnés de fromage de brebis et de poivre et roulés très serrés. Les ingrédients sont pauvres - de la farine, de l'eau et des œufs(quelques œufs) - mais le goût est incroyable. L'art qui se transmet depuis des siècles est la céramique artistique : ne manquez pas le plaisir de visiter les nombreux ateliers et de rencontrer les maîtres potiers.

Fort Sangallo

Massif et élancé, Forte Sangallo est "le château" qui a attiré l'attention de Goethe et la nôtre. Il doit son nom à l'architecte Antonio Sangallo l'Ancien, qui l'a conçu à la fin du XVe siècle pour défendre les frontières septentrionales des États pontificaux. Elle a également servi de prison et de résidence aux papes et abrite aujourd'hui le musée archéologique de l'Agro Falisco, qui jette une lumière sur notre histoire la plus ancienne. En effet, Civita Castellana s'appelait autrefois Falerii et était la capitale des terres des Falisci, un ancien peuple latien qui fut anéanti par la conquête romaine en 241 avant Jésus-Christ.

L'une des deux portes qui subsistent encore

Falerii Novi

Qu'est-il advenu des Falisci après 241 avant J.-C. ? Pour le savoir, nous enfourchons nos vélos et partons de Civita Castellana pour nous rendre sur le site archéologique de Falerii Novi, à environ 6 km de là. Novi" parce qu'il a été construit après 241 av. J.-C., lorsque Falerii Veteras a été détruit par les Romains. C'est ici, à Falerii Novi, que la merveille recommence : de puissants murs de défense, deux grandes portes (de Jupiter et de Bove) et, à l'intérieur, au milieu de la végétation, des couches d'histoire allant de l'Empire romain aux invasions barbares, lorsque les habitants de Falerii Novi abandonnèrent la ville et retournèrent dans la vieille ville. Nous pourrons marcher avec les anciens Romains le long de la Via Amerina qui menait de Rome à l'Ombrie ; nous pourrons reconnaître le tracé urbain original retrouvé grâce aux fouilles archéologiques et nous nous émerveillerons devant l'église romane de Santa Maria di Falerii (XIIe siècle).